Travailler autrement, quelles options en 2023 ?

janvier 5, 2022

La crise sanitaire que nous traversons interroge notre rapport au travail tant nos quotidiens ont été bouleversés. Sans tomber dans le cliché, beaucoup d’entre nous ont vu fleurir autour de nous ces derniers mois de nouveaux désirs, de nouvelles envies. On note depuis plusieurs années des aspirations à travailler autrement, la crise COVID n’a fait qu’accentuer la tendance.

Un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, une plus grande autonomie dans son travail, le besoin de se sentir aligné avec ses valeurs poussent de nombreux français à travailler autrement ou à vouloir le faire. 

La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses formes d’emploi le permettent déjà. La mauvaise, c’est qu’elles sont encore trop souvent méconnues et que cette méconnaissance représente clairement un frein pour concrétiser son désir d’indépendance et de changement. Nous allons essayer de remédier à cela dans cet article en explorant ensemble les formes d’emploi qui permettent de travailler autrement et les opportunités qu’elles offrent. 

surf

Travailler autrement, par où commencer ?

Travailler autrement, ce n’est pas nécessairement partir au Costa Rica et partager son temps entre travail en freelance, surf et yoga. Ça peut, bien évidemment, (coucou Lise 👋, allez faire un tour sur la minute freelance pour découvrir son parcours particulièrement inspirant) mais cela peut aussi être quitter un job pour devenir consultant indépendant, se lancer en tant que graphiste freelance, devenir DRH à temps partagé… bref les exemples ne manquent pas et des solutions existent pour faciliter les transitions professionnelles

« Nouvelles » formes d’emploi ?

Si vous êtes dans une démarche de transition professionnelle, les Formes Alternatives d’Activité vont forcément vous intéresser

Je n’aime pas trop parler de “nouvelles” formes d’emploi parce que certaines existent depuis près de 40 ans ! C’est le cas du portage salarial par exemple, qui est né dans les années 80. L’objectif initial était d’aider les cadres seniors proches de la retraite qui peinaient à retrouver un emploi salarié, à reprendre une activité tout en continuant de cotiser au régime général de la retraite. Plutôt que de les présenter comme “nouvelles”, nous avons fait le choix de parler d’alternative au salariat classique

Il y a plus de 4 ans, mes associés et moi-même avons décidé de créer un cabinet spécialisé sur ce que nous appelons les Formes Alternatives d’Activité (FAA). Après quelques semaines à présenter notre projet avec enthousiasme, on s’est vite rendu compte que ce terme ne parlait pas à grand monde (autant vous dire que le clin d’œil aux FAA dans le nom de notre cabinet, La Faabrick Cherdet, n’a pas soulevé les foules). 

A alors commencé un long travail pour définir précisément, et plus difficile, simplement, toutes les formes d’emploi qui permettent de travailler différemment. Ce que nous mettons derrière l’appellation FAA et que d’autres appellent “nouvelles” formes d’emploi.

Les Formes Alternatives d’Activité regroupent toutes les formes d’emploi
qui se sont développées en marge du salariat « classique »
.

 

 Pourquoi en marge ?
Parce que le salariat classique représente encore aujourd’hui l’écrasante majorité de l’emploi en France (75 % du total pour le seul CDI).

Nous ne faisons pas partie des apôtres du « tous freelances », de ceux qui avancent que demain nous serons tous des travailleurs indépendants, exerçant nos multiples activités en freelance. Clairement, la norme reste et restera selon nous le salariat « classique ». 

Pour autant, les Formes Alternatives d’Activité se développent à la faveur de plusieurs facteurs (chômage élevé, transformation du travail indépendant, image positive auprès des cadres, digitalisation des entreprises…) et vont devenir petit à petit incontournables sur le marché de l’emploi car elles répondent aussi bien aux besoins des entreprises que des personnes. A notre échelle, nous observons cette évolution depuis 4 ans. Le simple fait que des acteurs comme l’APEC, Pôle Emploi ou l’ANACT, tous historiquement centrés sur le salariat, aient fait le choix de travailler avec nous sur ces sujets est loin d’être anodin. 

 

Comment travailler autrement : les trois principales options 

Vous l’avez compris, il n’a pas été simple de définir précisément le concept de Formes Alternatives d’Activité. Nous avons donc fait le choix de définir les FAA en opposition au salariat classique car finalement, le marqueur commun de ces formes d’emploi si diverses réside bel et bien dans cette manière différente d’appréhender la relation de travail telle qu’on la connaît classiquement en France.

Les FAA englobent toutes les formes d’emploi qui permettent de travailler différemment du CDI et CDD classique et peuvent être regroupées en 3 familles : 

        • Les formes d’emploi qui permettent de devenir indépendant salarié ;
        • Les formes d’emploi qui permettent de se lancer en freelance ; 
        • Les formes d’emploi qui permettent de travailler à temps partagé

Nous allons, dans cet article, vous parler des deux premières familles. Parce qu’elles permettent de proposer ses compétences autrement et peuvent être le tremplin vers de nombreuses opportunités, elles méritent d’être davantage connues. 

Vous aurez l’occasion dans les prochaines semaines de découvrir le temps partagé 😊.

Travailler autrement en devenant indépendant salarié

Portage salarial, coopératives d’activité et d’emploi, ça vous parle ? Ces formes alternatives d’activité permettent à un porteur de projets d’exercer son activité en toute autonomie tout en bénéficiant du statut de salarié

Comment ? Dans les deux cas, un indépendant démarche un client, négocie avec lui les conditions et le prix de sa prestation (de sa prestation ou de son produit dans le cas de la CAE). Il se tourne ensuite vers un tiers de confiance, rôle joué ici par une entreprise de portage salarial ou une CAE, qui le salarie en contrepartie d’une partie de son chiffre d’affaires (entre 5 % et 12 % en fonction des structures). Enfin, c’est ce tiers de confiance qui contractualise (sous la forme d’un contrat de prestation, autrement dit un contrat commercial) avec le client de l’indépendant. 

Ces formes d’emploi hybride entre le salariat et l’indépendance sont donc basées sur une relation tripartite entre un indépendant / salarié, un tiers de confiance (entreprise de portage salarial ou CAE) et un client (une entreprise cliente dans le cas du portage salarial, un particulier ou une entreprise dans le cas de la CAE). 

Nous aurons l’occasion de revenir plus en détail sur ces formes d’emploi et leur fonctionnement mais elles présentent toutes les deux de nombreux avantages pour un porteur de projet qui fait le choix d’exercer son activité sous ces statuts. Parmi eux, une protection sociale de qualité, mais également la possibilité de déléguer l’ensemble des tâches administratives liées à son activité pour se concentrer sur son cœur de métier, d’être accompagné au quotidien dans son activité par des professionnels, de se former… 

Travailler autrement en créant son entreprise

Les personnes qui souhaitent créer leur activité en freelance sont de plus en plus nombreuses chaque année. Quête de sens au travail, de plus d’autonomie, de liberté dans l’organisation de son temps, possibilité de choisir ses clients et projets, de gagner plus ou de choisir son lieu de travail, les motivations ne manquent pas. 

👉 Pour aller plus loin, je vous invite à lire l’étude sur le freelancing réalisée par Malt 

Quand certains font le choix de devenir indépendants salariés pour être accompagnés au quotidien, d’autres se lancent dans le grand bain sans filet en créant leur entreprise. Pour ces derniers, se pose alors la question du statut juridique de son entreprise. Pour faire simple, 2 options s’offrent à vous si vous êtes dans cette situation : 

  • Créer une entreprise individuelle (EI ou EIRL). Vous opterez probablement alors pour le régime de la micro-entreprise, plébiscité pour sa simplicité, ses obligations comptables allégées ou encore sa franchise de TVA.
  • Créer une société unipersonnelle : une SASU ou une EURL qui ne sont ni plus ni moins que la version unipersonnelle (constituée d’un seul associé) des SAS et SARL.

Ce sont donc au total 3 nouvelles Formes Alternatives d’Activité à découvrir : la micro-entreprise, la SASU et l’EURL

    1,9 millions
    de micro-entrepreneurs
    à fin décembre 2020

    16 milliardsde chiffres d’affaires
    pour les micro-entrepreneurs
    en 2020

    Des formes d’emploi qui répondent aux besoins des entreprises comme des personnes 

    J’espère que vous y voyez plus clair sur les formes d’emploi qui permettent aujourd’hui en France de travailler autrement. Ces formes d’emploi répondent aussi bien aux besoins des entreprises que des personnes et gagnent clairement à être connues. C’est l’ADN de notre média, participer au développement des formes alternatives d’activité en les mettant davantage en lumière, en toute objectivité

    Passeport pour l’émancipation ou moyen de pallier certaines failles du marché de l’emploi français, si vous souhaitez proposer vos compétences autrement et que vous vous posez la question du statut sous lequel exercer votre activité, nous pouvons vous y aider.

    💡 Si vous êtes chefs d’entreprise ou RH et que vous souhaitez satisfaire un besoin ponctuel, non satisfait ou faire appel à une expertise pointue, vous avez tout intérêt à vous pencher du côté des formes alternatives d’activité. Nous pouvons vous accompagner dans cette découverte.

    Par Kevin Gaillardet, Co-fondateur & associé de La Faabrick Cherdet et du média l’Archipel

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