Entreprises, apprenez à travailler avec les collectifs de freelances !

avril 8, 2022

À mesure que leur nombre augmente, les freelances s’organisent et on voit fleurir un peu partout sur le territoire des initiatives collectives permettant de se retrouver, d’échanger ou de travailler ensemble.

Par définition, un.e freelance travaille souvent seul.e. La solitude peut rapidement devenir pesante et les collectifs de freelances naissent souvent de cette envie de partager avec ses pairs. On pourrait vous parler longtemps des avantages de rejoindre un collectif pour un freelance mais ce n’est pas l’objet de cet article…

 

On aime beaucoup la formule de chez Off-works 😉 : « Teaming is the new freelancing ».  

 

 

 

 

 

 

Cet article est le deuxième épisode d’une trilogie consacrée au recrutement de freelances. On va donc s’intéresser à ce que les collectifs de freelances peuvent apporter à une entreprise et voir qu’avec un positionnement singulier, ils offrent une alternative intéressante aux plateformes numériques.

Avoir accès à un vivier de talents non référencés sur les plateformes

Si les plateformes numériques sont loin devant en matière du nombre de freelances référencés (+ de 320 000 freelances inscrits), les collectifs se distinguent nettement par la qualité des profils de leurs membres

Cela s’explique par plusieurs facteurs : 

La sélection par ses pairs

Ce qui frappe quand on discute avec les membres d’un collectif de freelances, c’est leur authenticité. Ici, zéro bullshit et nul besoin de maquiller son parcours. Intégrer un collectif, c’est d’abord être accepté par ses pairs : pour ses compétences, son envie de s’investir dans une aventure commune et sa capacité à apporter au collectif

La communauté est garante de l’équilibre du collectif et c’est pour cela qu’on y retrouve beaucoup de freelances expérimentés.  

Chez Happy Dev, réseau de près de 600 experts du numérique, un freelance doit être coopté par 3 membres du réseau pour rejoindre le collectif. 

 

Laura Strelezki, fondatrice de La Collab, collectif de passionnés des métiers du marketing, de la communication et du digital, nous expliquait quant à elle récemment que la validation d’un nouveau membre se fait en plusieurs étapes

 Un premier contact suivi d’un rendez-vous avec l’un des freelances du collectif puis une consultation sur une première mission encadrée. C’est seulement si la mission est réussie, c’est-à-dire qu’elle apporte satisfaction au client et aux freelances du collectif également présents sur celle-ci, qu’un freelance peut intégrer le collectif. 

Il devient alors membre à part entière du collectif et sera prioritaire sur les prochaines missions.

 

La qualité des missions proposées

La qualité des profils s’explique également en grande partie par la qualité des missions proposées au sein de ces collectifs. Il n’y a pas de secret, un freelance expérimenté sera plus enclin à répondre à une sollicitation qui vient d’un canal qui lui a déjà apporté plusieurs missions de qualité. 

Or, sur les plateformes, seul un petit pourcentage des profils référencés semble trouver des missions. Dans une interview accordée à BFM Business, Alexandre Fretti, directeur général de Malt révèle qu’en 2021, seuls 10 % des freelances présents sur Malt ont réalisé une mission via la plateforme.  

Forcément, lorsque l’on se place côté entreprise, cela accroît le risque de prendre contact avec des profils dormants ou des personnes légèrement échaudées par leurs précédentes expériences (prises de contact qui n’aboutissent pas, forte mise en concurrence sur les prix…).

 

« Chez la collab, on garantit la qualité du brief pour le freelance. C’est ce qui fait aussi que les freelances nous privilégient et aiment travailler avec nous. On accorde une grosse importance à la qualité des missions proposées par le collectif. » 

Laura Strelezki

La Collab

Le partage entre membres de ces communautés

Le dernier facteur qui assure la qualité des profils freelances : le partage entre membres de ces communautés. On compare souvent les freelances à des abeilles (🙂 Samuel Durand) qui vont polliniser les entreprises en leur faisant profiter de tout ce qu’ils ont pu apprendre de leurs multiples expériences clients (visions et approches différentes, notamment en matière d’organisation du travail, d’outils …). 

Si on poursuit la métaphore, un collectif qui fonctionne, c’est un peu comme une ruche : le savoir et les compétences se diffusent au sein du collectif.

Déléguer la gestion de projet

La réussite d’un projet dépend bien souvent de la capacité d’un client à exprimer son besoin clairement. Et ce n’est pas forcément facile quand on n’est pas du métier ! 

Faire appel à un collectif de freelances représente en ce sens une réelle opportunité pour les entreprises qui ne disposent pas nécessairement de l’expertise en interne pour traduire leur besoin. 

La première force d’un collectif, c’est l’humain. Le conseil et l’aide à la prise de décision font partie intégrante de ce qu’apporte un collectif de freelances à une organisation. 

Cela se traduit différemment suivant les collectifs mais ils attachent tous une importance particulière à la proximité avec le client. Chez Happy Dev, on parle de capitaines (des freelances expérimentés, qui ont la responsabilité du bon déroulé de chaque projet), chez la Collab, de meneurs de projet. Mais la logique est la même, offrir au client un point de contact humain, capable de nouer une relation de confiance et de répondre à son besoin

En ce sens, les collectifs de freelances viennent directement concurrencer les ESN ou les agences de communication dans leur capacité à constituer des équipes sur des projets nécessitant de multiples compétences.

Happy Dev se décrit d’ailleurs comme tel : « La force de frappe d’une ESN, l’agilité et la réactivité de l’indépendance, le tout dans la bonne humeur avec l’épanouissement comme objectif assumé. »

Une garantie sur les livrables

Un autre avantage (de taille !) à travailler avec un collectif de freelances pour une entreprise : une garantie sur les livrables

Nous n’en avons pas parlé jusque-là, mais la contractualisation avec un freelance est souvent perçue comme source de risques par une entreprise. “Comment faire si le freelance me plante en plein milieu du projet ?”

Les collectifs de freelances s’engagent sur la qualité des livrables et les délais. 

Cela se traduit chez Happy Dev par un point de leur manifeste signé par tous les freelances du réseau et par des solutions proposées pour assurer la continuité d’une mission en cas de problème.

« Nous ne laissons pas une collaboration décevoir un client. Nous sommes solidaires et collectivement responsables du succès des projets. L’enthousiasme de nos clients est la clé de voûte qui assure la pérennité du réseau. »

Mais concrètement, contractualiser avec un collectif de freelances, comment ça se passe pour une entreprise ? Est-ce compliqué ? 

En réalité, rien de plus simple, il s’agit simplement d’un contrat de prestation signé avec l’entreprise qui porte le collectif. Le collectif facture le client et chaque freelance ayant travaillé sur la mission facture ensuite le collectif. Un confort appréciable en termes de gestion administrative pour l’entreprise cliente.

Quelques collectifs à découvrir

Happy Dev : Créé en 2015, Happy Dev réunit plus de 500 experts indépendants du numérique. La communauté rassemble un riche vivier de compétences pluridisciplinaires (Développeurs, UX/UI Designers, …). Le collectif est constitué d’un réseau de cellules décentralisées, chacune étant portée par une entreprise dont les membres sont associés.  

La Collab : Le collectif voit le jour à Toulouse il y a 7 ans. Il réunit désormais 130 experts des métiers du marketing, de la communication et du digital et est désormais présent à Paris, Nantes et Marseille. Fort de l’expérience de ses membres et d’une croissance continue, le collectif propose aujourd’hui une gamme de services complète aux entreprises.

Lookoom : Créé il y a 3 ans, le collectif s’est structuré autour d’un noyau dur de 13 membres et comporte 150 freelances spécialistes des problématiques social media et digitales dans son réseau élargi. Lookoom propose une réponse sur mesure au besoin des entreprises qui font appel au collectif et ajoute une corde recrutement de profils spécialisés à son arc.

Digital Village : Très ancrée autour de lieux dédiés au digital (Paris, Marseille, Toulouse …), la communauté Digital Village ne demande qu’à vous accompagner dans vos projets. Au menu : réalisation de sites internet, d’applications mobiles, création de contenus, définition d’une stratégie d’acquisition…

Freelance recrutement

Res-source : Au départ simple annuaire BtoB permettant de rendre visible les indépendants des territoires des Pays de la Loire et de la Bretagne, Res-source s’est petit à petit mué en véritable réseau d’indépendants. La prochaine étape naturelle est le développement d’une offre de services sous la marque ombrelle du collectif. On a cru comprendre que cela ne devrait pas tarder…

Par Kevin Gaillardet, Co-fondateur & associé de La Faabrick Cherdet et du média l’Archipel

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