La FAACTU : l’actualité des formes alternatives d’activité #3

septembre 16, 2024

Troisième tour de piste pour nos FAA (formes alternatives d’activité ), nous te proposons de découvrir les dernières actus de l’emploi sous toutes ses formes.

Des sujets de qui ont retenu toute notre attention ces derniers jours et semaines .

Au menu : une synthèse du Rapport de branche du Portage salarial 2024, l’essai de François Foucher « Sortir du travail qui ne paie plus. » et la levée de l’obligation d’exclusivité pour les auto-entrepreneurs dans le service à la personne.

Bonne lecture ! 😉

Décors freelancing l'archipel

Rapport de branche du portage salarial, millésime 2024

Le dernier rapport de branche du secteur est paru en juillet 2024 réalisé par notre Kévin préféré 😊.

Rappelons que ce rapport se base sur des données statistiques de l’INSEE, et sur un questionnaire envoyé aux entreprises de portage salarial (EPS). La plupart de ces données sont traitées à partir des DSN (déclaration sociale nominative) de 2021 des EPS. Les délais de traitement de l’institut, s’ils s’améliorent, restent encore trop élevés ne nous mentons pas.

Vous pouvez retrouver le rapport complet ici (👉 rapport de branche 2024), mais pour les plus impatients, voici ce qu’il faut retenir :

  • Le chiffre d’affaires du secteur est de 1,56 milliard d’euros en 2021, soit une augmentation de 24% après une année 2020 plus « humble », période COVID oblige ;
  • Une augmentation du nombre de salariés portés de plus de 13%, soit 38 467 personnes ! Une explication plausible, soutenue par la période post Covid comme précédemment, est que de plus en plus de personnes sont désireuses aujourd’hui d’exercer autrement leur activité, tout en gardant une protection sociale ;
  • Le nombre d’EPS a quasiment doublé en 6 ans passant de 225 en 2015 à 479 en 2021 !

N’hésitez pas à suivre le PEPS sur sa page LinkedIn également si vous souhaitez avoir toutes les infos sur le rapport, leurs posts sont excellents.😉

Le travail ne paie plus ?

Antoine FOUCHER, président de Quintet Conseil et ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud, vient de sortir un nouveau livre : « Sortir du travail qui ne paie plus ».

Il fut un temps où nous nous sommes rencontrés professionnellement et avons travaillé de concert, même si c’était en dissonance, lors de la négociation de l’ANI de 2013 sur la sécurisation de l’emploi. J’étais côté syndical, lui patronal (en tant que Directeur des relations sociales et de la formation du MEDEF), forcément, « ça houle » …

J’ai régulièrement regardé avec attention les positions d’Antoine FOUCHER, jeune homme brillant s’il en est, et même si je ne partage pas toujours, ou toujours pas, ses points de vue, ses interventions récentes sur LinkedIn et dans la presse ont titillé ma curiosité.

Je me permets donc de partager avec vous cet intérêt qui m’a incité à acheter son livre que je vais lire tantôt.

Il est paru aux éditions de l’Aube, avec pour Directeur d’ouvrage Laurent BERGER, ancien secrétaire général de la CFDT, notons-le pour la beauté de l’histoire (Il était aussi à la négociation sur la sécurisation de l’emploi, en tant que secrétaire national à l’emploi à l’époque pour la Confédération française démocratique du travail).

Partant du constat que le travail ne permet plus d’améliorer notre niveau de vie, Antoine FOUCHER plaide, je cite le résumé, « pour un nouveau contrat social, fondé sur le travail, pour cesser de nous fracturer et redevenir maîtres de notre destin collectif ».

Remettre le travail au centre de nos préoccupations, le revaloriser, à la fois financièrement et en termes de sens… A vrai dire la philosophie me plait bien : « répartir plus équitablement la charge de nos dépenses collectives entre le travailleur, le rentier, l’héritier, le retraité et le consommateur ». Idem, je plussoie.

Son idée semble être de valoriser le travail non seulement au niveau de la rémunération mais aussi socialement : il parle de « travail choisi et épanouissant » … Idée qui nous est chère à la Faabrick Cherdet et qui fonde en partie je pense le choix de nombreuses personnes de travailler en freelance.

L’idée de réduire la taxation du travail et de la compenser en partie par celle des héritages (les plus importants évidemment) pour ne prendre que cet exemple me séduit, en tant que chef d’entreprise notamment et alors même que contrairement à moi mes filles hériteront certainement.

Mais c’est une question de philosophie, et de choix de société. Je vais en tout cas lire tout cela avec attention et je vous ferai un petit résumé voire une interview du jeune homme s’il y consent 😉.

Levée de l’obligation d’exclusivité pour les auto-entrepreneurs dans le service à la personne

Levée de l’obligation d’exclusivité pour les auto-entrepreneurs dans le service à la personne !

A partir du 1er janvier 2025 les auto-entrepreneurs pourront désormais exercer des activités accessoires en plus de leur activité principale dans le secteur du service à la personne.

Comme le dit François HUREL, président de l’UAE dans un récent post LinkedIn, c’est un véritable  droit à la diversification de la clientèle pour de nombreux micro-entrepreneurs.

Concrètement, ces activités « accessoires » pourront représenter jusqu’à 30% de leur chiffre d’affaires total calculé sur l’année N-1.

Des obligations en termes de tenue de comptabilité séparées pèseront toutefois sur les micro-entrepreneurs, je vous laisse découvrir ça dans le décret pour celles et ceux que cela intéresse.

Alors, pour celles et ceux qui connaissent moins ce sujet, il faut savoir que le service à la personne est un secteur que l’Etat souhaite développer au vu des enjeux sociétaux qu’il représente (garde d’enfants, accompagnement des personnes âgées et handicapées… voici toute la liste des services à la personne soumise à agrément).

Pour cela, il a mis en place un certain nombre d’allègements fiscaux et sociaux, mais pour les obtenir, au-delà des agréments nécessaires, il fallait que les micro-entrepreneurs exercent leur activité exclusivement dans l’une, ou plusieurs, des activités de la liste.

Avec ce nouveau décret, ils pourront continuer à exercer leur activité dans le service à la personne en cumulant une autre activité tout en bénéficiant des allègements fiscaux et sociaux.

Si tu nous découvres avec cet article, on explore le monde des formes alternatives d’activité depuis 2017 en créant du contenu, en accompagnant les acteurs de ces secteurs dans leur stratégie de communication et de développement et en formant les professionnels de l’emploi.

Par Fabrice Richard, Co-fondateur & associé de La Faabrick Cherdet et du média l’Archipel

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